Forcée de rencontrer bébé avant un avortement
L’avortement est un sujet délicat et douloureux. Certains sont contre, d’autres pour. Je ne suis pas « pour » au sens propre mais je comprends qu’il existe des situations ou elle reste la meilleure solution.
Une loi promulguée en 2011 aux Etats-Unis s’applique depuis le mois de janvier au Texas et elle me révolte. Chaque femme ayant décidé d’avorter doit dorénavant passer une échographie, Description de la morphologie de l’enfant et écoute des battements cardiaques au programme ! « Tu veux avorter? Ok, regarde d’abord qui tu vas TUER ». De quel droit imposer cette torture à des femmes ?
Bien sûr, s’il s’agit d’un avortement « parce que ça coute moins cher qu’un contraceptif » (c’est triste mais je l’ai déjà entendu), là je suis pour cette échographie. Avec de la chance ça leur mettra un peu de plomb dans la cervelle et elle mettrons au monde ces enfants qui n’ont rien demandé. Même si, dans le fond, je me demande si c’est leur rendre service vu les mamans qu’ils auront…
Mais, pour la plupart des femmes, décider un avortement est un choix difficile, douloureux. Une étape traumatisante en soi et en général mûrement réfléchie. Je trouve sadique et inhumain de leur faire voir et entendre la vie à laquelle elles vont devoir renoncer. Je n’ai jamais eu à faire face personnellement à cette situation mais un « accident » de contraception peut arriver et la vie peut faire que l’enfant n’arrive pas au bon moment. Non pas pour ses parents mais pour lui. L’avortement, oui, s’il n’est pas « égoiste » et qu’il est réfléchi pour le bien être de cet être dont l’avenir est en points de suspension.
J’ignore si cet examen sera généralisé à toutes les femmes ou si un entretien psychologique est prévu auparavant. Certaines femmes sont poussées à faire ce choix par leur compagnon ou par leur famille pour différentes raisons. Dans ce dernier cas, il me semble que l’échographie pourrait aider les femmes indécise à trouver la force de prendre une décision, LEUR décision. Pour celles dont c’est le choix, pour des raisons familiale, financières… Je ne juge pas. A mon avis elles souffrent assez en pensant à ne pas mettre au monde un enfant qui souffrira toute sa vie. D’ailleurs, qu’en est-il des femmes qui vont avoir un enfant trisomique ou tout autre handicap lourd ? On leur fait aussi passer cet examen?
Chaque enfant a le droit de venir au monde, chaque enfant a sa place sur cette terre MAIS, si les parents estiment que cet enfant va souffrir (d’une situation ou d’un handicap lourd), alors, le choix de l’avortement se justifie à mes yeux et cet examen imposé par une loi n’est à mon sens que sadisme et cruauté.
Et vous, que pensez vous de cette loi ? Va-t-elle réduire le nombre d’avortements? Sûrement… mais à quel prix? Quelle sera la prise en charge psychologique de ces femmes par la suite? Oblige-t-on les futurs pères également à assister à cette échographie ?
Vous l’aurez compris, cette loi me révolte !
Vous pouvez retrouver mon article, ainsi que les réactions de lectrices sur le site SoBysyGirls.
Les avortements parce que ça coûte moins cher que la contraception, j’y crois pas une seconde.
Un avortement, ça coûte ça :
http://vosdroits.service-public.fr/F1551.xhtml
Une capote, ça coûte moins d’1€.
Une plaquette de pilules coûte une dizaine d’€ en moyenne.
Un avortement, ça n’est pas nécessairement un traumatisme. La grossesse non désirée, si.
Cette loi américaine va à l’encontre des droits de l’homme (et de la femme). Elle est inutile. Encore une action « bien-pensante » des tarés conservateurs texans.
Je suis du meme avis, mais je pense que les personnes qui pensent que l’ivg coute moins cher pensent peut etre au cout du rendez vous gynecologique (pas si élevé que ça quand on y réfléchit…), peut etre que ce sont des personnes qui bénéficient de la CMU? je ne sais pas, je ne connais pas ce systeme, j’avais entendu ces propos à l’hopital quand j’ai été prise en charge pour une GEU, ça m’avait rendue malade…
Je trouve cette loi stupide, bête et méchante.
Bien qu’elle pourrait mettre du plomb dans certaines têtes qui n’est sont pas à leur premier coup d’essai.
Je ne suis pas pour l’avortement (JE), après chaque femme décide car il s’agit de SON corps (pas du MIEN).
En France, il y a trop de pilule gratuite pour penser qu’une IVG est la solution la moins chère…
Après il y a des cas, GEU, viol, rupture du préso, ratage de pilule (décalage horaire, gastro…)
Dans le cas de GEU ce n’est pas une IVG puisque la grossesse ne peux pas se poursuivre malheureusement, voir met en danger la vie de la mère (comme ce fut mon cas), pour le reste je suis d’accord.
@Et si je devenais maman, donc tu n’es pas contre l’avortement, tu n’en subirais pas toi. C’est très différent de dire que tu n’es pas pour (donc contre) ou que tu ne souhaites pas y avoir recours.
Ben à 35 ans maintenant je n’ai pas eu ce que beaucoup appellent un « accident », je n’ai pas eu à faire d’avortement car je n’aurai pas aimé devoir en faire un. Mais ceci est ma décision, je ne peux en aucun cas prendre celle d’une autre, Mme D.
C’est quand même un fait avéré que l’IVG est choisi de façon trop abusive. Je ne suis évidemment pas contre, d’autant qu’une amie de la famille, tombée enceinte à l’age de 17 ans (elle a 65 ans aujourd’hui) et sous la pression du père de l’enfant a subi un avortement digne d’un boucher ! Résultat elle a fait une grave infection et est devenue stérile. Son petit ami l’a quittée plusieurs années plus tard, lorsqu’il a voulu avoir des enfants.
Bref, je referme cette parenthèse. Donc je ne suis pas contre, mais il faut quand même que ça reste un acte pour des cas exceptionnels. La loi américaine est sans nul doute maladroite, mais il faut que l’IVG de « confort » cesse.
Comme tu dis c’est très dur. J’en sais quelque chose petit ange aurait 7 ans cette année. Mais dans mon cas c’est pcq bébé ne se développait pas bien ( souci cardiaque,plusieurs malformation) donc pas eu le choix car tôt ou tard il n’aurait pas survécu … Alors quand je pense a ces filles qui tuent des bébés en pleine santé ça me dégoûte
Je suis désolée, Eléa et Mary, mais non, il ne faut pas que les avortements « de confort » (comme tu les appelles, Mary), cessent. Il ne faut pas que l’on puisse décider à la place de quelqu’une qu’elle doit être mère si elle ne s’en sent pas capable.
Comment est-ce que l’on définit un « cas exceptionnel » ? Chaque cas est exceptionnel. Beaucoup de femmes ont eu recourt à l’avortement à un moment T de leur vie, et sans doute pour le meilleur (pour elle et aussi certainement pour l’enfant qui n’est pas né).
Mary, un avortement thérapeutique, ça n’a rien à voir. Tu ne peux et ne dois pas transposer la souffrance qui a été (et est encore sans doute) la tienne lorsque tu as du vivre ce drame.
Les jeunes femmes qui décident de faire pratiquer un avortement ne tuent pas de bébés. Et il est de toute façon encore trop tôt, lorsque l’avortement est pratiqué, pour prédire de la bonne santé du fœtus.