Il y a des moments comme ça ou ...

Il y a des moments ou on n’en peut plus. Ou on se demande si on a bien fait, si on était vraiment prêts à devenir parents. Ces moments existent pour beaucoup, je l’ai constaté lors de nombreuses conversations. Que l’enfant ait été désiré ou qu’il soit une surprise totale n’y change rien. Quand il arrive on est tous confrontés à notre nouveau rôle et personne ne peut vraiment nous préparer à ça.

Mais il y a tellement de moments ou le cœur semble prêt à bondir de la poitrine dans un élan d’amour ou, observant notre progéniture, on ne peux s’empêcher de penser:  » C’est mon bébé, c’est magique et prodigieux ce que la nature est capable de faire à partir de si peu ». Généralement ces réflexions se terminent chez moi par la prise de conscience de l’air stupide qui est venu figer mon visage. Mais si, vous savez, le sourire béat et les yeux embués de larmes…

Il y a des moments comme ça ou ...

Ces instants se multiplient maintenant que bébé geek a acquis plus d’autonomie. Il marche, court même. Son langage se fait de plus en plus précis, chaque jour il m’étonne par les nouveaux mots qu’il prononce et ses façons de nous dire ce qu’il veut par de simples gestes.  Pas plus tard que tout à l’heure il à ramassé une feuille sur l’herbe du parc et me l’a tendu. Un cadeau pour maman. J’aurai aimé garder cette feuille quand j’y pense mais sur le moment je n’ai pas eu la présence d’esprit de la conserver.

Je chéris ces instants tellement rares ou mon fils me dit « maman » de sa petite voix, ou il prend mon visage entre ses mains pour l’approcher du sien et poser son front contre le mien, les yeux clos. Ces instants ou je lui suis tendrement nécessaire. Unique à ses yeux. Rien ne compte plus dans ces moments, seul sentir l’odeur de sa peau et la chaleur de son souffle contre mon visage est important à mes yeux.

Je sais bien que c’est aux parents de « montrer l’exemple » mais j’avoue que je tente de prendre exemple sur mon fils dans beaucoup de domaines: retrouver des plaisirs simples, observer le monde avec des yeux d’enfants. Ne riez pas, c’est dur. Nous, adultes, sommes conditionnés à voir le monde d’une certaine manière. Comment fait-on pour perdre son âme d’enfant ? La faute à la société ? La faute aux événements qui jalonnent nos vies ? Je n’ai pas de réponse universelle à apporter malheureusement. Chacun trouvera sa propre vérité en réalisant une petite introspection.

Bref, il y a des « moments de maman » ou je peux dire « merci mon fils de m’aider à retrouver celle que j’avais perdue depuis quelques années ». Elle me manquait.

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