Il a décidé de me payer pour que je reste avec lui...

On se calme ! Je ne parle pas de mon homme, mais bien de mon fils. Bon, Ok, ça n’a pas l’air plus glorieux, même avec cette précision. Pourtant, ce n’est pas ce que vous pensez (je crois…).

Il y a des moments dans la vie de parents où une simple phrase, une simple attention de nos enfants suffit à retourner notre estomac, le mettre au bord de nos lèvres et remplir nos yeux de larmes, le cœur brisé en mille morceaux. C’est l’un de ces moments que j’ai vécu cette semaine.

« Maman, R. m’a donné une pièce de 1€ à midi à la cantine, mais I. me l’a prise des mains… »
« Pourquoi R. t’as-t-il donné une pièce ? Vous n’avez pas à échanger de l’argent à votre âge, et encore moins à l’école !  »
« Mais je voulais la garder pour toi, pour te la donner, pour que tu travailles moins et que tu passes plus de temps avec moi »

Après discussion, voici le raisonnement de mon petit amour… Il nous demandait il y a peu ce que nous faisions comme travail son papa et moi. Papa lui explique qu’il s’occupe des applications sur le téléphone pour une banque et je simplifie les choses en lui disant que j’essaie d’aider des gens à trouver du travail. Dans sa tête, cette explication s’est transformé en « Maman, elle aide des SDF ». Bref, vous avez compris, si un SDF a besoin d’un emploi, c’est pour gagner de l’argent et si je lui donne la pièce de 1���, je l’aide aussi.

Pour les réalités de la vie, on verra plus tard, mais avouez qu’il a bon cœur, mon loulou. Si si… à l’âge de 2 ans il donnait les morceaux de pain qu’il venait de me demander aux SDF qu’il croisait quand on se promenait et quand on sort, je suis OBLIGÉE de donner si on croise une personne qui est dans la misère, sinon il est mal (mais vraiment très mal…). Trop sensible vous avez dit ? Oh que oui !

Bref, sa phrase m’a fait mal. C’est vrai, ces derniers jours je travaille plus. Je ne pensais pas que ces quelques heures en moins lui pèseraient tant que ça.

Comme quoi, on a beau les connaitre « comme si parce qu’on les a fait »…ils arrivent toujours à nous surprendre. Je vous laisse j’ai un pansement à l’âme à aller changer…