Réforme : à la découverte des nouveaux rythmes scolaires
Cette rentrée a un goût de nouveauté pour nous. Au revoir (je n’ose pas dire « Adieu ») à la semaine de 4 jours et bonjour à l’école le mercredi matin !
L’année dernière, j’ai pu être témoin de la colère et de la fatigue des parents (et des enfants) dont la semaine de 5 jours avait déjà commencé à bousculer les habitudes.
Craintive, j’attendais cette année pour me faire une opinion. James est entré en dernière année de maternelle. Il n’a désormais plus qu’1h45 d’école l’après-midi. Je craignais pour sa fatigue, me voilà à m’inquiéter pour sa scolarité. Heureusement, il n’est pas encore en primaire, mais il est à l’école pour débuter un apprentissage. Du moins, c’est ce qu’il me semblait.
L’après midi, les enfants ont droit à un temps de « repos ». Sur 1h45, quel est l’intérêt de garder des enfants dans l’enceinte de l’établissement, si c’est pour qu’ils fassent ce qu’ils peuvent faire à la maison : une « sieste » ?
Il me semble que l’école devient, dans ce cas, une garderie, et non un lieu d’apprentissage. A moins de considérer qu’il faut apprendre taire et respecter ses camarades ? Auquel cas, éventuellement, on pourra considérer cette partie de la journée, creuse, comme un temps d’apprentissage de la vie en société.
Les nouveaux rythmes peuvent être bénéfiques aux enfants, je le pense sincèrement, à condition que l’école ne se transforme pas en garderie et propose des activités sportives ou culturelles enrichissantes sur le temps « libéré ».
Il y a quelques années, je me souviens que ma cousine, en Espagne, avait déjà un rythme similaire. Je l’enviais. Elle pouvait profiter de son après-midi dès 15h pour terminer ses devoirs plus tôt, avoir une vie sociale plus riche, et profiter de nombreux loisirs, alors que moi, je terminais péniblement à 17h45, je rentrais faire des devoirs jusqu’à 19h puis la soirée défilait beaucoup trop vite pour que je puisse réellement en profiter. La semaine passait ainsi à une vitesse folle, sans que je n’ai fait autre chose qu’étudier et angoisser régulièrement, prise par le stress d’une vie scolaire dans laquelle on n’accordait moins d’importance à la vie qu’à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du français, des maths ou de l’histoire-géo, de l’anglais, …
Nous avons inscrit James au judo, et nous allons l’inscrire à la musique, comme l’an dernier. Nous ne voulons pas tomber dans un emploi du temps qui ne lui laisserait pas suffisamment de temps pour apprécier sa vie et être, simplement, un enfant.
Il va pourtant falloir trouver un juste milieu et nous habituer à ce nouveau rythme en même temps que James qui, alors qu’il était ravi d’aller à l’école jusque là, nous affirme déjà une semaine après la rentrée qu’il y a « trop d’école » et que le « mercredi, c’est pas juste »…
L’année promet d’être épuisante…
ben oui j’avoue ici c’est pareil mes enfants me demande « c’est quand qu’on peut regarder la télé »
je suis contrainte de leur dire « y’a plus de soir en semaine pour que vous regardiez la télé maintenant », le jeudi matin ils sont déjà en train de raler pour ne pas se lever.
J’attends un peu pour me faire une idée.
Mon crapulon est rentré en grande section. Comme son père et moi travaillons du lundi au vendredi avec de jolis horaires de bureau standard (parents indignes), les horaires de collectivité (école + périscolaire) sont restés les mêmes (8h45 à 17h30 🙁 )
Effectivement chez nous aussi les après midi sont rikiki (13h45 / 16h) avec un temps calme de 30 à 45 minutes (après discussion avec l’instituteur, impossible de le zapper, les enfants sont excités après le déjeuner). De plus, après 16h, c’est garderie – pas de TAP mis en place dans la commune -.
Ce que je regrette avant tout, c’est que la réforme des rythmes SCOLAIRES n’en est pas une du moins en maternelle. C’est une réforme du périscolaire, qui incombe aux municipalités et engendre de profondes inégalités.
Pour l’impact du mercredi matin sur mon crapulon, je vais attendre quelques semaines.
Merci pour cet article super intéressant !