[ TV ] Au pays de la fessée interdite : un reportage qui lance les débats

Publié le 12 décembre 2011 par Sandra

  • On constate que le reportage télévisé suscite des débats autour de la question de la fessée en évoquant notamment :
  • La diffusion d'un reportage sur Arte sur l'interdiction de la fessée dans certains pays européens
  • La position souvent tranchée des gens vis-à-vis de cette pratique éducative, liée à leur propre éducation - Les nuances et les limites entre une tape symbolique et une punition physique disproportionnées + Interrogation sur le rôle de l'Etat dans l'éducation des enfants et la violence dans notre société + Témoignages contradictoires quant aux effets psychologiques et sociaux d'une fessée régulière (sentiment d'humiliation, remise en ordre d'un "ordre naturel", respect...) + Présentation du point de vue personnel de l'auteur qui privilégie le dialogue avec son enfant mais admet parfois avoir recours à une fessée pour marquer immédiatement certaines limites ou situations dangereuses

Comme beaucoup d’entre vous je suppose, j’ai regardé le reportage d’une heure environ diffusé sur Arte il y a peu.

[ TV ] Au pays de la fessée interdite : un reportage qui lance les débats

« Fesser ou ne pas fesser ? En lançant une grande campagne de sensibilisation sur ce thème il y a deux ans, le Conseil de l’Europe ne laissait aucun doute sur son objectif : faire voter à tous ses pays membres une loi interdisant la fessée. Derrière ce débat éducatif, c’est toute la question de la nature humaine qui est posée. Est-ce la violence de la société qui pervertit l’enfant ? L’État a-t-il pour mission de légiférer sur les méthodes éducatives des parents ? Ces questions, les Suédois y ont répondu en 1979, en votant l’interdiction de toute forme de punition corporelle sur les enfants… »

Nous avons tous un passé, une éducation différente. Pour certains, une fessée est inacceptable, pour d’autres, ça n’a rien de dramatique. En général ceux là se disent qu’ils en ont eu et n’en sont pas morts.

Bon, tout est dans la nuance évidemment ! Entre une tape sur la couche parce que l’enfant lâche la main du parent et court sur la route et une vraie raclée qui laisse une marque sur l’enfant (et une douleur), il y a quand même une grosse différence.

En suède, il semble que l’un ou l’autre fasse de vous un criminel. Je ne suis pas pour dire « oui, claquez vos enfants, c’est bien !  » mais je ne comprends pas le manque de nuance. Dans le reportage un père expliquait qu’il disait à ses enfants de ne surtout pas dire qu’il mettait des fessée, que c’était grave et qu’il risquait gros. Cette annonce m’a choquée. Vous imaginez les dérives avec des parents qui maltraitent, battent violemment leurs enfants? Il se trouve que ce monsieur expliquait qu’il prenait les enfants sur ses genoux et leur donnait une fessée avec une brosse. là, je suis désolée mais ça dépasse mon entendement…

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Au delà de la punition à froid, et donc sans intérêt à mon avis, qu’advient-il de l’estime pour son enfant? Il s’imagine l’humiliation ressentie? Il expliquait qu’il y avait un sentiment de prise de pouvoir, que les choses revenaient ainsi dans l’ordre naturellement. Je suis désolée, mais avant de parler de « pouvoir », il ferait mieux de penser au respect auquel chaque être humain a droit, y compris son enfant !

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Ce reportage a lancé un débat avec des amies. Globalement nous sommes toutes d’accord: une fessée n’est jamais LA solution. on apprend à l’enfant que si quelqu’un ne fait pas ce qu’on lui demande, frapper est une solution efficace. MAIS, nous sommes des êtres humains et il nous arrive à tous un moment d’avoir eu la main légère par fatigue, par peur, par énervement…

A la maison c’est simple, Je parle avec James. S’il écoute, bien. S’il n’écoute pas je lui explique pourquoi je lui demande de faire telle ou telle chose. S’il refuse d’obéir, j’essaie de savoir pourquoi. S’il me hurle « NON » et se met en colère, là c’est le coin. S’il fait une bêtise, c’est le coin. En revanche, s’il s’enfuit dans la rue, qu’il se met en danger, là une fessée est une réaction immédiate. Jamais forte mais juste de quoi le faire réagir. Dans tous les cas, si je suis en extérieur et qu’il n’y a pas danger, j’essaie de ne JAMAIS lui mettre de fessées. Pas parce que j’ai peur des réactions des passants, mais parce que j’estime que ce serait utiliser ma force contre lui au service d’une humiliation. Je veux qu’il comprenne qu’il a fait une bêtise, pas qu’il retienne juste qu’il s’est senti honteux et qu’il ressente de la colère contre moi…

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Et chez vous, ça se passe comment?

FAQ

Depuis quand la fessée est-elle interdite en France ?

La fessée est interdite en France depuis 2019, suite à l'adoption d'une nouvelle loi visant à abolir tout acte de violence éducative ordinaire. Cette pratique était tolérée auparavant mais est désormais considérée comme une forme de maltraitance envers les enfants.

L'objectif est de favoriser des méthodes éducatives positives et non violentes pour le bien-être et le développement de l'enfant. La fessée encourt dorénavant une amende allant jusqu'à 3 000 euros et peut être qualifiée d'abus sur mineur.

Quelle est la date de l'interdiction de la fessée en France ?

En France, l'interdiction de la fessée a été adoptée en novembre 2018 par l'Assemblée Nationale. Cette mesure vise à protéger les droits des enfants et à promouvoir une éducation non-violente.

Ainsi, depuis le 22 décembre 2019, toute forme de violence physique sur les enfants est désormais réprimandée par la loi française. Cette avancée marque un grand pas vers une société plus respectueuse et bienveillante envers les plus jeunes.

Qu'est-ce que l'interdiction de la fessée implique ?

L'interdiction de la fessée implique que les parents n'ont plus le droit d'utiliser cette pratique pour éduquer leurs enfants. Cela signifie qu'ils doivent trouver d'autres méthodes pour corriger leur comportement, basées sur la communication et l'échange plutôt que sur la violence physique. Cette interdiction vise à protéger les enfants de toute forme de violence et à promouvoir une éducation bienveillante.

Elle invite également les parents à réfléchir sur leur rôle éducatif et leurs valeurs en matière de discipline.

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cosmétogirl
cosmétogirl

Ben tout pareil 😉

MissBrownie
MissBrownie

J’ai vu ce reportage et justement, ce sera mon sujet dans les prochains vendredis intellos 😉
Le billet est écrit depuis dimanche, mais j’attends sagement vendredi pour le publier 😉
Là tu sauras tout ce que j’ai pensé du reportage 😀

Bloody Lucy
Bloody Lucy

Dans une société où la fessée est « normale » (à prendre avec des pincettes, d’autant plus avec les débats de ces temps-ci), je ne pense vraiment pas que la plupart des enfants voit cet acte comme quelque chose d’humiliant. Ils s’en prennent une parce qu’ils savent qu’ils ont faire une connerie. Ils font la tronche deux minutes et c’est terminé. Personnellement, mon père a déjà perdu patience plusieurs fois avec moi et je me suis déjà pris des gifles. Avec le recul, je sais que je les ai toutes méritées ! Je trouve franchement con qu’on en arrive à une loi, ça n’empêchera pas les dérives et des parents de réellement battre leurs enfants (et c’est dommage mais le meurtre est puni par la loi et pourtant il y a des tueurs toutes les semaines).

Après, de là à parler d’un mode d’éducation, je pense que c’est trop en dire ! Mais à l’occasion, je crois que ça remet les idées en place. Tout est une question de cohésion au sein de la famille.

anubias
anubias

Contre la fessée mais pour le martifouette 🙂

cris
cris

oui tout à fait d’accord avec votre article, j’agis exactement de la même manière. J’explique et je punie, puis je reviens vers lui, je lui réexplique et ensuite c’est terminé par contre une fois il a ouvert la portière de la voiture alors que nous étions en route et bien j’ai tellement eue la trouille que je me suis arrêtée et la main est partie illico. C’est moche, je ne sais pas si cela l’a marqué, mais moi oui.